Parcours Entrepreneurial de Mariam Coulibaly PDG Startop
- Editor

- 21 juin 2023
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 août

Dans les locaux lumineux de Start-up, l’ambiance respire à la fois la modernité et la chaleur humaine. Derrière ce projet qui redéfinit l’entrepreneuriat féminin au Canada se trouve Mariam Coulibaly, cofondatrice et directrice générale. Femme de vision, originaire de Côte d’Ivoire, elle incarne un parcours marqué par l’audace, l’authenticité et une volonté constante de créer des ponts entre cultures.
Née en Côte d’Ivoire, Mariam Koulibaly a grandi dans une famille d’entrepreneurs.
Son père commerçant et sa mère vendeuse de pagnes africains lui transmettent très tôt le goût du travail indépendant. Après 17 années passées en France, où elle étudie et travaille dans le tourisme, l’import-export et la gestion d’entreprise, elle s’installe à Montréal en 2009.
Deux ans plus tard, elle fonde sa première entreprise, Relève Gestion, spécialisée dans la rédaction de plans d’affaires pour entrepreneurs issus de communautés culturelles, souvent moins familiers avec les pratiques québécoises. « Dès 2011, j’ai compris que mon rôle était d’accompagner, de traduire les rêves en projets viables », explique-t-elle.
De fil en aiguille, Koulibaly bâtit un réseau solide et conçoit des programmes de formation sur mesure, allant des femmes artistes aux nouveaux arrivants, en passant par les jeunes entrepreneurs.
En 2022, Mariam Koulibaly cofonde Start-up, une organisation d’économie sociale dédiée aux femmes entrepreneures. Le nom, explique-t-elle, n’a rien d’anodin :
« Toutes les femmes sont des stars, et notre mission est de les amener au top. Le jaune, notre couleur emblématique, symbolise la lumière. Nous voulons éclairer le chemin de celles qui arrivent parfois avec des idées floues. »
En moins d’un an, Start-up accompagne 450 femmes, scelle huit partenariats et mobilise quinze bénévoles. Formations adaptées, ateliers, réseautage, soutien technique et programmes en gouvernance constituent les piliers de son action.
Convaincue que le développement économique doit être inclusif, Koulibaly se positionne en ambassadrice de l’économie sociale auprès des communautés culturelles. « L’économie sociale, c’est un modèle d’affaires où l’impact communautaire est aussi important que la rentabilité », explique-t-elle. Elle cite l’exemple d’organismes qu’elle accompagne, comme un projet de sensibilisation à la santé gynécologique des femmes ou un magazine promouvant la diversité et l’inclusion.
À ses yeux, ce modèle encourage la participation collective, la gouvernance partagée et un entrepreneuriat durable.
Lorsqu’on lui demande ses plus grandes réussites, Mariam Koulibaly répond sans hésiter :
« Ma fierté, ce sont les centaines d’entrepreneurs que j’ai accompagnés. Leur succès est mon épanouissement. »
Parmi les histoires marquantes, elle évoque celle d’une entrepreneure qui, grâce à son appui, a obtenu 2 millions de dollars de financement pour racheter son local commercial et transformer son entreprise familiale. D’autres, comme une agronome ayant lancé les premières glaces aux légumes au Québec, illustrent l’impact concret de son accompagnement.
Entre sa mission entrepreneuriale et sa vie de famille, Koulibaly avoue fonctionner « par saisons et priorités ». Mère d’une fillette de huit ans, elle insiste sur l’importance de l’équilibre et du soutien conjugal. « L’idéal est de travailler par passion. Quand on aime ce qu’on fait, on ne voit pas le temps passer. »
Au terme de l’entretien, Mariam Koulibaly adresse un message à toutes les femmes :
« Il faut rester authentique. C’est en assumant nos différences qu’on apporte de la créativité. Rêver, agir, influencer : rêver pour se projeter, agir pour concrétiser, et influencer pour inspirer les autres. »
Avec un parcours marqué par trois continents – la Côte d’Ivoire, la France et le Canada – et une vision profondément humaine de l’entrepreneuriat, Mariam Koulibaly illustre la puissance de la diversité et du courage. Elle incarne une conviction : les femmes sont des étoiles, et ensemble, elles peuvent éclairer l’avenir de l’économie sociale et inclusive.




Commentaires