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Le Secret de RÉUSSITE au CANADA | Sénatrice AMINA GERBA

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    Editor
  • 8 nov. 2024
  • 3 min de lecture
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Montréal, Québec – La toute première soirée de gala du Réseau des Ingénieurs Camerounais au Canada (IC2) s’est tenue sous le signe de l’inspiration, avec pour thèmes « Excellence et Notoriété ». À cette occasion, la sénatrice indépendante du Québec, Amina Gerba, marraine de l’événement, a livré un discours vibrant, mêlant témoignage personnel, appel à la persévérance, et message d’encouragement à l’ensemble de la communauté ingénieure présente.


« C’est vraiment un coup de maître. Félicitations au Réseau IC2 ! », a-t-elle déclaré en ouverture, devant un parterre de personnalités rassemblées pour célébrer les talents issus de la diaspora camerounaise.


Née à Bafia, au Cameroun, au sein d’une fratrie de 19 enfants – dont seulement six étaient des filles – Amina Gerba est la seule de ses sœurs à avoir eu accès à l’éducation. Ce qu’elle décrit comme « une chance » illustre pourtant un parcours marqué par le travail acharné. « Qui aurait cru que je me tiendrais ici, devant un parterre de génie, ou que je siègerais au Sénat d’un pays du G7 ? », s’interroge-t-elle avec émotion.


Nommée au Sénat du Canada le 29 juillet 2021, elle y représente la division sénatoriale de De Salaberry, dans l’ouest de l’île de Montréal. Avant son entrée en politique, elle a œuvré pendant 25 ans comme entrepreneure dans les secteurs de la communication, du développement de marché et des cosmétiques.


C’est au cours de ses études universitaires à l’UQAM qu’elle prend conscience de la méconnaissance de l’Afrique. « On me demandait si, en Afrique, nous avions des routes ou des maisons… », raconte-t-elle. Ce décalage culturel l’a motivée à fonder en 1995 une première entreprise spécialisée dans la communication et le développement des marchés africains.


En 1998, elle devient la première femme noire au Québec à diriger une usine de fabrication de cosmétiques, mettant en valeur les matières premières africaines comme le beurre de karité, issues du commerce équitable.


Elle crée également le Forum Africa, devenu Afrique Expansion en 2017, qui réunit à Montréal plus de 500 décideurs africains et canadiens autour d’opportunités d’affaires. « J’ai toujours voulu prêcher par l’exemple, ou comme le disent nos amis anglophones : walk the talk », affirme-t-elle.


S’adressant aux jeunes ingénieurs présents dans la salle, la sénatrice partage sa devise personnelle, FTP :


F pour Foi : « Avoir foi en soi, en ses rêves. »

T pour Travail : « Il faut travailler, surtout quand on est issu de l’immigration ou de la diversité. »

P pour Persévérance : « Il ne faut jamais abandonner, même dans la difficulté. »


Elle insiste sur la nécessité de doubler d’efforts pour ceux qui, comme elle, viennent d’un parcours minoritaire : « Il faut travailler doublement, voire triplement. »


Pour aller plus loin dans la reconnaissance professionnelle, Gerba recommande deux actions concrètes aux membres du réseau IC2 :


Développer et entretenir un réseau solide : « Le travail technique seul ne suffit pas. Il faut être visible, entendu, reconnu. »


Transformer les défis en opportunités : « Ne laissez pas les barrières vous freiner. Votre résilience et votre innovation sont vos plus grands atouts. »


Elle conclut son discours par une anecdote symbolique qu’elle partage souvent avec les jeunes qu’elle accompagne :


« Trois maçons travaillent sur un chantier. On leur pose à chacun la même question : Que fais-tu ? 


Le premier répond : Je monte des briques. 

Le second dit : Je construis un mur. 

Le troisième déclare : Je bâtis un château.


Soyez ceux qui bâtissent des châteaux. Soyez fiers de ce que vous faites. Imposons-nous à toutes les tables, car la représentation compte. »



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