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CBCC BLACK EXPO 2023 : L’AUTONOMISATION DES FEMMES NOIRES RÉSILIENTES

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  • 17 avr. 2023
  • 3 min de lecture
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Toronto – Lors d’une table ronde percutante organisée par la Chambre de Commerce Noire du Canada (CBCC), trois femmes leaders noires distinguées ont partagé leurs parcours personnels et leurs stratégies pour faire progresser l’autonomisation des femmes dans les affaires et au-delà. L’événement, intitulé à juste titre « Femmes résilientes », a réuni la Dre Helen Ofosu, consultante, auteure et ancienne haute fonctionnaire fédérale ; Trisha McCool, directrice de la culture et de la gestion du changement chez Rogers Communications ; et Nene Atkinson, entrepreneure, agente immobilière, mentore et défenseure communautaire.


Pour Nene Atkinson, l’autonomisation commence par la visibilité et l’authenticité. « En tant que femme noire, je me présente toujours comme une femme noire », a-t-elle affirmé, soulignant que l’identité ne peut être séparée du leadership. Entrée dans le secteur immobilier il y a plus de vingt ans, Atkinson s’est rappelée les défis liés à la navigation dans ce que beaucoup qualifient de « club d’hommes blancs ».


Afin de créer de l’espace pour d’autres femmes, Atkinson mise fortement sur le mentorat et les recommandations. « Je mentor à la fois des agentes plus jeunes et plus expérimentées, partageant ma sagesse afin qu’elles évitent les erreurs que j’ai commises », a-t-elle expliqué. « Je leur transmets aussi des clients, comme d’autres agentes établies l’avaient fait pour moi. »


Atkinson a insisté sur l’importance de l’auto-développement—qu’il s’agisse de carrière, d’entrepreneuriat, de santé mentale, de santé physique ou d’éducation. « Les femmes noires sont très spéciales. Nous tenons les familles et les communautés ensemble. Je rappelle aux femmes qu’elles ont de la valeur, qu’elles méritent une place à la table et qu’elles ne sont jamais inférieures à quiconque. »


Avec plus de 23 ans d’expérience dans le milieu corporatif canadien, Trisha McCool s’est concentrée sur la traduction de l’autonomisation en progrès mesurable. « Dans les salles de réunion, il y a eu des moments où je sentais que mon micro était éteint—que personne n’écoutait ce que je disais », a-t-elle réfléchi. Elle a exhorté les femmes à résister au syndrome de l’imposteur et à « miser sur elles-mêmes ».


En matière de promotion de l’autonomisation des femmes noires, McCool a appelé à la responsabilité. « Il ne suffit pas de reconnaître les problèmes ; les organisations ont besoin de plans d’action avec des résultats mesurables. Ce qui est mesuré est géré. Les progrès doivent être suivis et les responsabilités partagées. »


Elle a également souligné l’importance de la solidarité : « Le ciel est assez vaste pour que nous nous élevions toutes ensemble. Soutenez-vous les unes les autres, ne vous rabaissez pas à la table, et asseyez-vous fièrement—vous avez gagné votre place. »


La Dre Helen Ofosu, auteure de How to Be Resilient in Your Career: Facing Up to Barriers at Work, a abordé les effets des inégalités au travail sur la santé des femmes noires. « Quand nous travaillons dans des environnements où nous ne sommes pas respectées, ignorées ou confrontées à des micro-agressions, cela affecte non seulement notre santé mentale, mais aussi notre santé physique », a-t-elle expliqué. « Nous ne devrions pas simplement serrer les dents—nous devons attendre mieux. »


Ofosu a noté une tendance croissante chez les femmes noires à se tourner vers l’entrepreneuriat. « Beaucoup quittent les milieux de travail traditionnels pour lancer des projets parallèles ou des entreprises à temps plein. Souvent, c’est plus durable et parfois plus lucratif. »


Réfléchissant à son propre parcours, elle a ajouté : « J’aurais aimé être plus intentionnelle dans mon réseautage plus tôt. Les relations peuvent être plus précieuses que les compétences. Et j’aurais aimé avoir commencé à travailler pour moi-même plus tôt—une fois que vous comprenez, il n’y a pas de retour en arrière. »


En conclusion, Atkinson a souligné comment la féminité elle-même façonne la résilience et le sens des affaires. Elle attribue à sa mère, sa grand-mère, ses mentores, ainsi qu’à des modèles comme Michelle Obama et Chimamanda Ngozi Adichie, l’inspiration qui a guidé son approche. « Les femmes jonglent, prennent soin des autres et budgétisent avec créativité et résilience », a-t-elle déclaré. « Cette perspective m’a rendue plus performante dans l’immobilier et plus compatissante envers mes clientes et clients. »


L’événement s’est terminé par une reconnaissance de la Dre Jamila Aman, directrice exécutive de la CBCC, pour son leadership infatigable. Le message du panel était clair : la résilience des femmes noires n’est pas seulement personnelle, mais systémique, enracinée dans le mentorat, la solidarité et la réinvention des milieux de travail et des industries pour les rendre plus inclusifs.



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