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La VIE et DEFIS en immigrant au Canada Il ENTREPRENDRE POUR ENTREPRENDRE?

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    Editor
  • 25 janv. 2023
  • 3 min de lecture
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Arrivé au Canada le 20 janvier 2015, en plein hiver, Franck Kouamé garde en mémoire ce moment marquant où il découvrait pour la première fois un paysage entièrement recouvert de blanc.


Originaire de Côte d’Ivoire, où le climat de janvier est synonyme de chaleur et de soleil, le choc fut immédiat. Quelques semaines plus tard, en février, il expérimente ce qu’il décrit comme « le plus gros froid » de sa vie, à la sortie d’un centre d’intégration. Cette arrivée au Canada, malgré ses contrastes, fut le point de départ d’une nouvelle aventure professionnelle et personnelle.


En Côte d’Ivoire, Franck Kouamé était déjà entrepreneur. À la tête d’une agence de communication, il générait des revenus mensuels significatifs pour le contexte local, entre 500 et 800 dollars. Mais la crise sociopolitique qui secouait le pays a freiné ses activités : les entreprises n’avaient plus les moyens de maintenir leurs budgets publicitaires. Face à cette impasse, il décide de se réfugier dans un pays voisin, puis de préparer son départ vers le Canada.


À son arrivée, il choisit d’abord de comprendre le fonctionnement du système canadien. Rapidement, il trouve un emploi dans une entreprise de sous-traitance bancaire. Plus qu’une recherche de stabilité financière, il s’agissait pour lui d’une expérience d’intégration. « Je travaillais pour apprendre, pas pour l’argent », explique-t-il. Pourtant, son esprit d’entrepreneur ne tarda pas à reprendre le dessus. Progressivement, il investit ses économies dans de nouveaux projets, acceptant de repartir de zéro pour bâtir de nouveau.


Passionné de communication et de marketing, Franck Kouamé décide de mettre à profit son expertise. Il élabore une stratégie qu’il appelle « la stratégie du coronavirus », consistant à créer un effet d’impact en cascade à partir d’un premier contact influent. Ce plan lui permet de développer une nouvelle structure et de s’imposer dans son domaine.


L’entrepreneur insiste sur un point : il ne suffit pas de vouloir se lancer pour réussir. « Il ne faut pas entreprendre pour l’argent, ni par haine de son travail actuel. C’est le chemin de l’échec et du découragement », prévient-il. Pour lui, la clé réside dans la formation, l’acquisition continue de compétences et la clarté de la mission. « Je travaille parfois de 2h à 5h du matin, j’apprends, je me forme, je regarde des vidéos pour aiguiser mon potentiel. »


Il distingue également deux profils : les commerçants, qui vendent pour générer un revenu d’appoint, et les entrepreneurs, qui bâtissent une vision à long terme. Son conseil aux nouveaux arrivants au Canada est sans appel : il faut comprendre les réalités locales, connaître les réglementations, s’adapter et développer un véritable « mindset ».


Cette vision, Franck Kouamé la résume ainsi : « Ce que vous êtes, c’est ce que vous attirez. L’important est d’aider les gens, de leur apporter une solution réelle. Tant que vous vous éloignez de l’aide à autrui, vous sortez du bon chemin. »


Dans son parcours, il reconnaît avoir traversé des moments de doute, mais affirme avoir appris à « désactiver le stress » pour rester concentré sur ses objectifs. Son mot de fin est un appel à l’engagement communautaire : « Le Canada est un pays d’opportunités. Quand on reçoit, il faut redistribuer. »


En 2017, il publie son ouvrage L’ordonnance du succès – à consommer avec exagération, disponible sur Amazon, où il partage son expérience et ses conseils à tous ceux qui aspirent à entreprendre.



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