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Longueuil: Sommet Alimentaire de l’économie sociale

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  • 17 oct. 2024
  • 2 min de lecture
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Rassembler les forces pour lutter contre l’insécurité alimentaire : telle est la mission réaffirmée par les représentants du gouvernement et du milieu communautaire lors du Sommet alimentaire en économie sociale de la Montérégie.


Louis-Antoine Lemire, conseiller politique au cabinet de la ministre Chantal Rouleau, a rappelé que cette démarche s’inscrit pleinement dans la vision gouvernementale. « Une journée comme aujourd’hui est vraiment dans notre mission au gouvernement. Le mot qu’on a entendu souvent, c’est “mutualisation”.


On veut que les gens travaillent le plus possible ensemble pour trouver des solutions structurantes et durables afin que tout le monde puisse manger », a-t-il affirmé. Selon lui, il est « inconcevable qu’en 2024, des gens ne puissent pas manger à leur faim ».


Pour David Miljour, directeur du Pôle d’économie sociale de l’agglomération de Longueuil, la tenue du sommet était non seulement pertinente, mais essentielle. « Beaucoup d’entreprises d’économie sociale, d’entreprises privées et de producteurs ont actuellement des difficultés dans la chaîne alimentaire », a-t-il expliqué, évoquant notamment les problèmes liés au transport, à la logistique et à la hausse constante des prix des denrées. Ces pressions, selon lui, affectent directement les banques alimentaires, les épiceries solidaires et les transformateurs régionaux, tout en accentuant les défis liés à la réduction du gaspillage.


Le sommet a ainsi permis de réunir des acteurs de divers horizons afin d’identifier des solutions collectives. Parmi les priorités mises de l’avant : la nécessité de renforcer la commercialisation des produits issus de l’économie sociale. Miljour dénonce encore un certain préjugé persistant à l’égard de ces entreprises : « On croit à tort que la qualité des produits ou des services des entreprises d’économie sociale est inférieure à celle du secteur privé, ce qui est complètement faux. »


Parmi les propositions innovantes, la création d’un « pôle logistique alimentaire territorial » retient particulièrement l’attention. Ce dispositif viserait à mutualiser les ressources des entreprises d’économie sociale, des producteurs agricoles et d’entreprises privées afin d’optimiser l’approvisionnement et la distribution des denrées à travers l’ensemble de la Montérégie.


Autre idée prometteuse issue des discussions : la mise en place d’un fonds de capitalisation alimentaire. Cet outil financier permettrait de soutenir la croissance des entreprises collectives en leur donnant accès à un capital plus risqué, mais durable, contrairement aux subventions ponctuelles et non récurrentes qui limitent souvent leur développement.


« Financer le capital pour créer de la pérennité, c’est une idée exceptionnelle », conclut Miljour, convaincu que cette approche pourrait transformer durablement le modèle alimentaire régional.



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