Montréal: 22e édition du Mois du Créole
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- 29 oct. 2023
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Montréal – La 22e édition du Mois du créole s’est achevée dans une ambiance festive et un esprit de partage, réunissant une diversité de communautés autour de la langue et de la culture créoles. Fondé par Pierre Rolland Benin, l’événement a une fois de plus confirmé sa place incontournable dans le paysage culturel montréalais.
Dès le début, certains organisateurs craignaient une faible participation. « Au départ, nous étions un peu fébriles parce qu’il n’y avait pas beaucoup de billets vendus », a confié Pierre Rolland Benin. « Mais comme vous avez pu le constater, la salle était remplie et nous sommes vraiment contents de la réponse du public. »
Les activités du Mois du créole ont connu un franc succès dans plusieurs lieux emblématiques de la ville, notamment à la Grande Bibliothèque de Montréal, à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal et à la Maison de la culture Claude-Léveillée, où les salles étaient combles.
Cette année, l’organisation a choisi de revenir à des méthodes traditionnelles pour mobiliser le public. « Nous avons repris les vieilles méthodes : téléphoner aux gens, leur envoyer des lettres et des invitations spéciales », explique Benin. « En définitive, nous voyons que ça rapporte. »
Au-delà de la participation, l’événement a mis de l’avant un message d’unité et d’inclusion. « Sur scène, il y avait des humoristes haïtiens, africains, chiliens... un peu de tout le monde », souligne le fondateur. « Le Mois du créole n’est pas seulement celui des Haïtiens, il appartient à tous : Québécois, Montréalais, Canadiens. Tout le monde a sa place dans cet événement. »
La semaine précédente, le festival avait déjà marqué les esprits avec la Foire du livre Québec-Caraïbe-Océanien, démontrant encore une fois sa volonté de rassembler au-delà des origines.
Marie Turli Clairville, présidente du Comité international pour la promotion du créole et de l’alphabétisation (KEPKA), a réitéré ce message lors de la cérémonie de clôture.
« Nous sommes nombreux, créolophones, ici à Montréal et au Canada », a-t-elle rappelé. « Notre culture est vaste, riche, et il est temps de prendre notre place. Le thème de cette année était Unissons-nous. Ce n’est pas seulement une fête haïtienne, il y a aussi des Martiniquais, des Guadeloupéens, des Seychellois, des Mauriciens… Nous sommes fiers d’être créolophones dans ce pays d’accueil. »
Clairville insiste également sur l’importance d’élargir la vision du créole : « Lorsqu’on parle de créole, on parle aussi de culture : nos traditions, notre manière d’être, notre art de vivre. C’est une richesse qu’il faut partager avec la société d’accueil. »
Avec cette 22e édition, le Mois du créole confirme sa mission : célébrer une identité plurielle et ouverte, tout en renforçant les liens entre les communautés. En misant sur l’unité et l’inclusion, l’événement s’impose comme un pont culturel essentiel dans le paysage montréalais et canadien.




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