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Reconnaissance officielle de la Journée mondiale de l’Afrique par la Ville de Montréal

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    Editor
  • 13 mai
  • 3 min de lecture
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C’est avec une émotion palpable et une fierté immense que les membres du conseil municipal ont adopté, pour la toute première fois, une déclaration officielle reconnaissant le 25 mai comme Journée mondiale de l’Afrique. Cet événement marque une étape historique, célébrant les liens profonds, culturels et économiques entre la métropole québécoise et le continent africain, véritable pilier de la francophonie mondiale.


Lors de cette séance, plusieurs personnalités issues des communautés africaines étaient présentes pour assister à cette adoption symbolique : l’honorable sénatrice Amina Gerba, le directeur général de la Fédération africaine du Canada, Guy Étoundi Passi, la vice-présidente Armel Bamba, ainsi que de nombreux représentants culturels, journalistes et leaders communautaires.


Cette déclaration est bien plus qu’un geste protocolaire. Elle incarne une affirmation des valeurs d’inclusion, de diversité et de reconnaissance. Elle met à l’honneur un continent riche d’histoire, de culture et d’humanité, tout en soulignant la contribution exceptionnelle de la diaspora africaine à la société montréalaise.


« Ces Montréalaises et Montréalais d’origine africaine ne sont pas qu’une composante de notre tissu social, ils en sont les architectes, les bâtisseurs de notre présent et de notre avenir », a affirmé avec émotion la conseillère Gracia Kasoki Katahwa. Elle a rappelé que Montréal est aujourd’hui l’un des foyers les plus dynamiques de la diaspora africaine au Canada, une communauté vibrante qui façonne la culture, l’économie, la recherche et la vie sociale de la métropole.


Le 25 mai renvoie à une date historique : la création en 1963 à Addis-Abeba de l’Organisation de l’unité africaine, devenue aujourd’hui l’Union africaine. Cet événement symbolise la lutte pour la liberté, la dignité et l’autodétermination des peuples africains.


L’esprit panafricain continue d’inspirer le monde. À Montréal, il trouve un écho particulier à travers des figures emblématiques telles que la sénatrice Gerba, l’entrepreneur Ben Cendré, ou encore l’artiste Makakoto, tous engagés à bâtir des ponts entre le Canada et l’Afrique.


La vitalité africaine s’exprime également à travers la culture, la gastronomie et les arts. Des établissements comme La Maison de l’Afrique Mandigo, le restaurant Le Nil Bleu ou La Belle Afrique incarnent ce lien vivant entre les continents. Des festivals majeurs tels que Nuits d’Afrique, Vues d’Afrique, le Festival du monde arabe et Afromonde offrent à la ville des moments de partage et d’ouverture uniques.


Ces initiatives sont, selon la déclaration, « des espaces de rencontres et de célébrations qui enrichissent de manière inestimable la scène culturelle montréalaise et notre vivre-ensemble ».


La reconnaissance de cette journée souligne également l’importance de renforcer les partenariats économiques et environnementaux entre Montréal et les nations africaines. L’Afrique, dotée d’un immense potentiel en énergies renouvelables et biodiversité, partage avec Montréal une vision commune d’un développement durable et inclusif.


« En unissant nos forces, nous pouvons codévelopper des projets verts et contribuer à la préservation de notre planète pour les générations à venir », a déclaré la conseillère Kasoki.


Le conseiller Josué Corville a, pour sa part, rendu un hommage éloquent à la grandeur du continent africain, rappelant qu’il est le berceau de l’humanité et qu’il abrite une diversité linguistique et culturelle exceptionnelle. « L’Afrique n’est pas un passé qu’on pleure, mais un avenir avec la mémoire pour racine et la dignité pour flamme », a-t-il cité, reprenant les mots de l’auteur Béné Emmanuel Baï Bakana.


La conseillère Alya Hassan-Cournel a également pris la parole pour évoquer son attachement à l’Afrique du Nord, notamment à l’Égypte, qu’elle décrit comme « la mère de la Terre, le berceau de la civilisation ». Elle a souligné l’importance du mouvement panafricain lancé par Nasser en 1956, symbole d’unité et d’autonomie, ainsi que la nécessité de renforcer les échanges économiques entre le Canada et le continent africain.


Dans un vibrant hommage à la culture vivante et métissée de Montréal, elle a évoqué la diversité des initiatives locales : du café La Caire au collectif sénégalais qui a récemment organisé le premier gala de lutte sénégalaise et suisse à Montréal.


La séance s’est conclue sous les applaudissements, marquée par une atmosphère de fierté et de reconnaissance.


 La Journée mondiale de l’Afrique, désormais officiellement reconnue, devient un symbole fort de solidarité, de respect et d’ouverture.


 Elle incarne la conviction que, comme l’a rappelé le conseiller Corville, « d’une certaine façon, nous sommes tous un peu Africains ».

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